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Collectif du Pervou
26 août 2018

Lancement d'une pétition "Non aux coupes budgétaires"

 

 

PETITION

 

« Pour une école au centre des villages et des quartiers, non aux coupes budgétaires ! »

 

Le Conseil d’Etat possède l’art de la dissimulation ! L’annonce de l’augmentation d’un élève de plus par classe pour la rentrée 2019-2020 ne frappe pas les esprits. Au contraire, elle séduit tant elle paraît sans effet…

Or, l’application de cette nouvelle mesure d’économies sur le dos de l’école se traduira pas la fermeture de plusieurs dizaines de classes à travers le canton, pénalisant en priorité les régions à faible densité démographique – les écoles de villages et des quartiers périphériques -.

Ainsi, par voie de conséquence, ce sont les familles neuchâteloises qui seront contraintes de jongler entre déplacements multiples de leurs enfants et recherche de solutions d’accueil parascolaire.

Sans parler de l’impact négatif sur la qualité de l’enseignement et les effets pervers subis, une fois encore, par les élèves en difficultés nécessitant des besoins éducatifs particuliers. Bref, ce sont les familles défavorisées qui feront les frais d’une telle mesure.

Non, l’Ecole républicaine n’a pas vocation à déserter les petits villages ou les quartiers périphériques de nos villes. Bien au contraire ! A prendre de telles décisions requises par le Conseil d’Etat, les députés neuchâtelois accentuent les inégalités, la ségrégation sociale et l’exclusion des plus fragiles ! L’histoire et la tradition du Canton de Neuchâtel démontrent l’inverse. Merci de nous aider à remettre notre canton sur les rails de la solidarité et de la cohésion sociale.

Si nos préoccupations rejoignent les vôtres, signez et faites signer la pétition adressée au Parlement neuchâtelois :

 

« Pour une école au centre des villages et des quartiers, non aux coupes budgétaires ! »

 

 

 

PETITION

 

« Pour une école au centre des villages et des quartiers, non aux coupes budgétaires ! »

 

Développement

 

En automne 2017, le Conseil d’Etat présentait son Programme de législature 2018-2022, l’accompagnant d’un plan financier de législature comportant le détail de toutes les mesures décidées dans l’objectif de ramener les finances cantonales à un niveau acceptable.

 

Parmi ces nombreuses mesures, outre la réduction des moyens accordés aux enfants ayant besoin d’orthophonie, le Conseil d’Etat a choisi de modifier l’arrêté de subventionnement des classes dans la scolarité obligatoire (410.105) -  cycles 1 et 2 seulement -, augmentant de 1 élève par classe la moyenne autorisée pour chaque cercle scolaire du canton de Neuchâtel.

 

Cette mesure, apparemment anodine, aura de très lourdes conséquences puisque ce seront plusieurs dizaines de classes qui seront ainsi fermées dans le canton, prioritairement dans les petits villages et dans les quartiers périphériques.

 

Pour mieux comprendre l’arithmétique de cette opération, voici l’extrait de l’arrêté cité ci-dessus :

 

Article premier Le présent arrêté fixe le subventionnement des classes de l'enseignement obligatoire.

Art. 2 1Le département fixe les modalités de calcul permettant de définir le nombre de classes qui sera autorisé et subventionné dans les cycles 1, 2 et 3 de la scolarité obligatoire.

2Les classes de l'enseignement spécialisé des écoles publiques ainsi que les classes des établissements spécialisés pour enfants et adolescents font l'objet de dispositions d'organisation particulières.

3En règle générale, le département n'accorde pas de subvention pour les périodes d'enseignement qui dépassent les normes fixées aux articles 3 et suivants.

Art. 3 Le nombre de classes pris en considération pour l'organisation de l'année scolaire à venir et le subventionnement des charges qui en résulte sont définis, par cercle scolaire, par l'addition d'une enveloppe de base et d'une enveloppe complémentaire.

Art. 4 1L'enveloppe de base se compose de l'addition des trois enveloppes de cycle.

2Une enveloppe de cycle donne le nombre de classes de formation régulière qui sera attribué au cycle concerné.

3Les enveloppes de cycle sont calculées en divisant le nombre d'élèves par:

a) 18 pour le cycle 1;

b) 19 pour le cycle 2;

c) 20 pour le cycle 3.

 

En conséquence, dès la rentrée 2019-2020, les enveloppes de cycles seront calculées en divisant le nombre d’élèves par :

a)      19 pour le cycle 1 ;

b)      20 pour le cycle 2 ;

c)       20 pour le cycle 3.

 

Cette mesure ne concerne donc que les cycles 1 et 2, soit les premiers degrés de la scolarité obligatoire, degrés particulièrement déterminants dans le déclenchement des apprentissages fondamentaux, degrés les plus difficiles au plan de la gestion pédagogique pour les enseignants. Cette décision est donc d’autant plus absconse qu’elle pénalise les enfants en bas âges et les élèves aux besoins éducatifs particuliers.

 

Cette mesure est passée d’autant plus inaperçue auprès des députés qu’elle génère, dans le même temps, une économie substantielle pour les Communes, raison pour laquelle, à côté des chiffres indiquant les économies ainsi réalisées – 0,5 million de francs en 2019 puis 1 million de francs entre 2020 et 2022 -, il est mentionné : « amélioration pour les communes ».

 

Cette nouvelle mesure vient s’ajouter à de nombreuses autres subies par l’Ecole neuchâteloise au cours de ces dernières années. Dès lors, la gravité des conséquences impose de réagir. Non seulement, les petits villages et les quartiers périphériques des grandes communes verront les postes de leurs collèges se fermer mais les élèves subiront les effets pervers de l’augmentation des effectifs dans les classes des petits degrés. De surcroît, les enseignants formés aujourd’hui à l’application d’une pédagogie différenciée verront leurs conditions de travail se détériorer une nouvelle fois. Enfin, ce sont des places de travail qui ainsi disparaitront et les jeunes en formation se verront, une fois encore, poussés à l’extérieur de nos frontières cantonales.

 

Pour toutes ces raisons, nous encourageons chacune et chacun se sentant concernés par l’avenir des jeunes de notre canton et par la qualité de notre Ecole à signer et à faire signer la pétition :

 

 

« Pour une école au centre des villages et des quartiers, non aux coupes budgétaires ! »

 

Août 2018

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