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Collectif du Pervou
13 août 2018

Collectif du Pervou, pourquoi?

 

 

Groupe  apolitique, mais au besoin, « inter » et « multi »partis à la fois,  selon les dossiers, au gré des circonstances, le Collectif du Pervou, groupe d’experts, a pour but de défendre les intérêts de l’Ecole en général, de l’Ecole neuchâteloise et de sa place dans le paysage scolaire romand, des enseignants et des élèves, dans une perspective républicaine  et dans une philosophie humaniste !

Constitué en automne 2011, à la lumière de l’importance de  dossiers déterminants pour l’avenir de l’Ecole neuchâteloise, le Collectif du Pervou rassemble des personnes désireuses  d’œuvrer, ponctuellement ou de manière permanente, à la qualité de l’Ecole. Ainsi, John Vuillaume, actuel président du SAEN, Jean-Claude Guyot, député, président de la commission HarmoS, Claude-Alain Kleiner, anc. inspecteur d’école et conseiller communal et d’autres encore se sont  associés pour défendre certaines causes, stimuler la réflexion et se mettre à disposition des différents acteurs officiels de l’Ecole. A certaines occasions, ils ont été rejoints par certains acteurs de la vie politique et/ou scolaire neuchâteloise, Bertrand Zadory, professeur à la HEG, notamment.

Aujourd’hui, à l’heure d’une prochaine passation de pouvoirs au plan politique compte tenu de la future répartition des départements au sein du Conseil d’Etat, soucieux de l’indispensable suivi à donner à d’importants travaux en cours, le Collectif du Pervou a souhaité faire connaître son existence en présentant l’inventaire des  dossiers majeurs pour l’avenir de notre canton, en même temps que sa vision en la matière.

  1. 1.       Régionalisation de l’Ecole neuchâteloise

Dessinée à l’époque par Mme et MM. les conseiller communaux Florence Perrin-Marti, Didier Berberat, Daniel Perdrizat et Claude-Alain Kleiner, avec l’appui de l’ACN et de son président M. Raphaël Comte, l’organisation de l’Ecole neuchâteloise passant sous gouvernance communale a représenté un acte majeur en matière de rénovation structurelle de l’école neuchâteloise. Souvent contestée par les services de l’Etat, cette direction nouvelle de l’Ecole favorisant une gestion de proximité par les autorités communales représentait alors la concrétisation d’une large volonté des communes neuchâteloises, en symétrie à la verticalisation de l’Ecole voulue par le concordat HarmoS.

Aujourd’hui, la mise en œuvre débutée en août 2012 s’avère parfois plus compliquée que prévue. En effet, si à Val-de-Travers ainsi qu’à Val-de-Ruz, la fusion des communes a largement contribué à une application relativement aisée, d’autres régions rencontrant certaines difficultés, la juste répartition des compétences entre l’autorité communale et la direction « opérationnelle » de l’école est encore à affiner. A ce propos, les directions sont confrontées aux difficultés inhérentes à la gestion d’une région et non plus d’une école. Ainsi, les problématiques d’organisation des classes, la délicate question des transports ainsi que l’insoluble gestion des remplacements génèrent aujourd’hui des soucis nouveaux. Ce dossier nécessite dès lors un suivi particulièrement attentif. Au surplus, les organes de consultation que représentent les Conseils d’établissement scolaires ne sont pas encore totalement constitués des partenaires indispensables à la bonne marche de l’école.

  1. 2.       Les structures de l’Ecole neuchâteloise

La mise en conformité des structures de l’école neuchâteloise avec les exigences du concordat HarmoS génère d’importantes réflexions auxquelles les organes cantonaux n’étaient pas parfaitement préparés. Dès lors, le risque de voir cette indispensable réforme structurelle être retardée pour cause de difficultés techniques est grand. Or, le paysage scolaire neuchâtelois, dans sa structure – année d’orientation au degré 8 et son système sélectif – n’est aujourd’hui plus du tout adapté. Ainsi la structure souhaitée par HarmoS prévoit-elle un nouveau découpage des 11 années d’école obligatoire ! Cette contrainte engendre, presque naturellement, la réforme des filières, voulue et engagée en cette fin de législature et qu’il s’agit absolument de faire parvenir à son terme, malgré les résistances de corps enseignants quelque peu instrumentés par certaines directions d’écoles. Des moyens supplémentaires, notamment pour l’aide aux élèves en difficultés, sont dès lors indispensables à la réussite de cette réforme. Une réforme salariale s’avère également incontournable puisque, aujourd’hui, malgré un titre identique, les enseignants des cycles 1 et 2, ne sont pas rémunérés de manière identique. En conséquence, la réforme des filières passe par une harmonisation des traitements aux cycles 1 et 2.

  1. 3.       Intégration des enfants « différents » ou souffrant de handicaps

La récente décision du législatif cantonal en faveur de l’application du concordat intercantonal pour l’enseignement spécialisé oblige le canton à actionner la mise en œuvre de cette réforme majeure pour l’Ecole neuchâteloise. En effet, l’intégration des enfants « différents » représente un défi capital pour l’avenir du canton. Les attentes sont nombreuses, les résistances également. Imaginer pouvoir y souscrire sans moyens supplémentaires est un vœu pieu. Aujourd’hui, la multiplication des «  situations » nécessitant des aides particulières, orthophoniques notamment,  représente des coûts monstrueux qu’il s’agit de juguler tant que faire se peut, au profit de l’enseignement « ordinaire ». Plus concrètement, la prise d’un arrêté stipulant que les enfants atteints de dyslexie par exemple est aujourd’hui urgent tant les souffrances des enfants concernés, respectivement leurs parents, sont grandes.

Plus globalement, l’intégration des enfants « différents » doit pouvoir se faire dans des conditions de mutuelle reconnaissance des champs de compétences de chacun des partenaires. Il s’agit d’ouvrir ce chantier et de permettre aux écoles de mener des expériences diverses grâce à des moyens proportionnés aux besoins.

Au terme de l’énoncé de ces trois objectifs primordiaux, un certain nombre de points sont à prendre en considération également :

  1. La formation duale et l’augmentation du nombre de places d’apprentissage, en regard du taux de chômage chez les jeunes, nécessitent une réflexion permanente. Dans le contexte cantonal actuel, l’école a un rôle à tenir. Des pistes nouvelles doivent émerger afin de permettre un travail plus pro-actif au niveau des OROSP et bien plus préventif dans les écoles. Il s’agit-là de mettre en place une cellule de réflexion de manière urgente car le nombre d’élèves sortant du système scolaire sans fondamentaux et donc incapables d’accomplir un apprentissage ira en grandissant.

Dans cet esprit, une meilleure orientation par une meilleure information des parents qui ne jurent que par les études longues pour leurs enfants est indispensable.

  1. L’avenir de la HEP-BEJUNE inquiète, en particulier le maintien du site de La Chaux-de-Fonds car la main-mise jurassienne sur la HEP est toujours plus criante, alors que la formation des étudiants en PF1 est excellente. Des collaborations avec l’Université semblent évidentes pourtant elles peinent à prendre corps.
  2. L’Université de Neuchâtel constitue une chance exceptionnelle pour notre canton. Cependant, pour des raisons diverses, son lien avec la Cité n’est plus aussi évident qu’auparavant. Seules quelques facultés – les lettres avec l’Institut de langue et de civilisation françaises notamment – connaissent un succès qui fait connaître Neuchâtel loin à la ronde. Toutefois, l’observation de la vie estudiantine dans d’autres villes romandes – à Fribourg en particulier – démontre à l’évidence la perte d’aura et de dynamisme de l’Université à Neuchâtel.

En conclusion, le canton de Neuchâtel doit redevenir le canton pionnier qu’il était en matière de formation. L’installation du CSEM et les collaborations établies avec l’EPFL contribuent à cette reconstruction. Toutefois, soumis à un régime de réformes important, le canton n’est plus une terre d’expériences. Il ne favorise plus autant qu’auparavant les projets novateurs en lien avec des problèmes de société – l’intégration, la citoyenneté, l’éthique et la morale,… -.

 

L’Ecole, pour retrouver sens en son rôle au sein de la société, doit définir une vision. Seul le « politique » possède cette compétence !

 

A quand les « Etats généraux » de l’Ecole dans le canton de Neuchâtel ?

 

 

 

 

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